Dries Criel: Freedom of Movement

Jeune trentenaire, le joaillier Dries Criel a déjà conquis nombre de hauts lieux de la mode et du glamour aux quatre coins du monde. Il compte d’ailleurs plusieurs stars d’envergure mondiale parmi ses inconditionnels. « J’essaie de ne pas trop y penser » , assure-t-il. « L’inspiration, la créativité et la spontanéité doivent primer. »

Ses créations incarnent avec force son grand sens de l’esthétique, comme un fil doré tendu entre son amour de la danse classique et sa passion pour les bijoux. Dries a hélas dû, très jeune, renoncer à un avenir de danseur professionnel, mais un feu intérieur pour cette forme d’art le consume toujours. C’est à la faveur d’un job d’étudiant qu’il a découvert le monde anversois du diamant. Il en a été durablement impressionné. Pour Dries, ce fut l’impulsion lui soufflant d’oser donner forme à sa sensibilité particulière pour les bijoux et leur conférer une identité propre.

Danse classique, Cléopâtre, etc.

Pour Dries Criel, la danse comme forme d’art constitue une inépuisable source d’inspiration. Chaque pièce issue de ses collections s’y réfère d’une manière ou d’une autre : “Dans la danse, l’architectonique et le langage formel des bras et des jambes ne cessent de m’émouvoir”. Mais il nourrit aussi une saine fixation pour la culture égyptienne antique et ses trésors. « Aucune autre culture ne me touche autant que celle de l’Égypte ancienne », avoue-t-il. « J’ai envie de mettre en avant chez celles et ceux qui portent mes bijoux le charme et la personnalité de Cléopâtre. » D’autres influences africaines percent dans ses créations, notamment les couleurs du Maroc, en particulier les marchés de Marrakech. Chaque collection démarre d’un moodboard, et non de dessins. Les dernières créations en date de Dries Criel sont fortement inspirées par les personnes qui ont croisé son chemin, notamment le danseur étoile Rudolf Noureev. Le créateur n’aime guère que l’on qualifie ses bijoux d’«unisexes» : « C’est un terme creux. Ceux qui les aiment les portent, point. Peu importe qu’il s’agisse d’une femme ou d’un homme. »

Il se réjouit du monde, le monde le réjouit

Les bijoux de Dries Criel sont vendus dans les plus belles boutiques de New York, L.A., Londres… « Trouver des points de vente est un processus long et complex », commente-t-il. « Le look & feel de mes créations, considérées comme assez “niche”, plaît particulièrement aux USA, où l’on apprécie ce qui est différent, ce qui n’a que peu ou pas de lien avec la conception traditionnelle des bijoux. On ose toutes les matières et les associations de matières. Aux États-Unis, les bijoux “autres” ont plus d’âme. » Mais il y a aussi des contrastes. Ainsi, les réactions ont été beaucoup plus enthousiastes et spontanées à Los Angeles qu’à New York. « En Europe, il faut plus de temps pour qu’une proposition différente s’installe », souligne Dries Criel. Les stars sont des ambassadeurs de choix pour un créateur. « On ne les achète pas avec des cadeaux ou des goodie bags ! » assure Dries Criel. « Comme pour trouver les bons points de vente, trouver les bons contacts est un processus qui peut vous ouvrir bien des portes. » Cela dit, nombre de célébrités ont découvert par elles-mêmes les créations de Dries Criel. C’est le cas de la chanteuse et actrice Dua Lipa. Beyoncé, quant à elle, l’a fait par le biais de sa styliste qui la tient au courant de tout ce qui bouge en matière de mode et d’accessoires. « Beyoncé est une artiste universelle qui séduit le public dans le monde entier. »

Et à côté des bijoux ?

Pendant son temps libre, Dries Criel aime faire du sport en douceur : « Je fais chaque jour du yoga et du Pilates ». Il voyage également beaucoup, tant pour les affaires que pour son plaisir. « Dans les 10 années à venir, j’ai l’intention d’aller dans des endroits que je n’ai jamais vus, à l’exception de Marrakech, où je me rends plusieurs fois par an. Cette année, j’irai en Chine pour la première fois. J’ai envie de découvrir le monde entier pour m’inspirer d’absolument toutes les cultures. » Les grands créateurs dans l’âme sont souvent doués aux fourneaux, mais Dries Criel ne cuisine pas. « Je dois dire que je n’ai pas d’ambition dans ce domaine. Je n’ai aucun équipement chez moi et mes amis le savent. » Cela fait aussi un an et demi qu’il ne boit plus une goutte d’alcool. Dries Criel ne tient pas en place et a une foule de projets en perspective. Mais il ne compte pas se disperser pour autant. « Les montres sont une spécialité en soi et je ne saurais me contenter d’un travail à moitié fait. Quand je me lance dans un domaine, c’est à fond ! »

Pour plus d’infos : driescriel.com