Coup d’œil sur une des meilleures écoles d’orfèvrerie

À la Vakschool Schoonhoven, aux Pays-Bas, les élèves s’immergent littéralement dans un bain d’or, d’argent et de pierres précieuses. Car tel est le pouvoir de l’artisanat ! Artisanat et créativité vont main dans la main pour instiller des trésors d’émotions dans les bijoux et petits objets usuels. Nous pénétrons dans une école professionnelle de haut vol où sont formés les orfèvres, joailliers et horlogers de demain.

Handmade is happiness

Une citation célèbre dit que le bonheur est fait main – happiness is handmade. A la Vakschool Schoonhoven, l’inverse est vrai aussi : le fait main est un bonheur. Cette école à taille humaine forme une communauté soudée où tout le monde se connaît et où les étudiants peuvent pleinement s’épanouir. Un orfèvre doit maîtriser la technique, mais il doit aussi avoir des idées. Les professeurs enseignent comment transformer ces idées en bijoux et quels sont les matériaux à privilégier. Il peut s’agir d’or ou d’argent, voire de matières synthétiques. Une part importante de la formation d’orfèvre consiste à savoir se distinguer, s’approprier un bijou, imprimer sa “patte” sur une création.

Développer son propre style

“Nous apprenons avant tout aux élèves à développer leur style. Comment se forger un style reconnaissable. Et pour cela, nous préférons guider que diriger”, assure Bart de Kruijf, membre du corps enseignant. En tant que futur orfèvre ou bijoutier, vous apprenez la conception de bijoux, sans jamais vous déconnecter des émotions. A la Vakschool Schoonhoven, l’accent est donc mis sur la recherche de l’individualité des élèves, pour qu’ils puissent ensuite la traduire en formes, couleurs et structures. Les étudiants achètent le matériel qu’ils utilisent. Les bijoux qu’ils fabriquent avec les matières premières – argent, or ou les pierres précieuses – sont donc leur. Lzs élèves les récupèrent toujours après évaluation par les enseignants.

Technique et créativité sont indissociables

La Vakschool Schoonhoven propose différents cursus. Les étudiants peuvent ainsi opter pour l’orfèvrerie, l’argenterie, la bijouterie ou la technique d’horlogerie. Un étudiant en technique horlogère apprendra à travailler de façon ultra minutieuse, tandis qu’un bijoutier sera préparé à penser de manière plus commerciale, à transmettre des émotions au client et à être attentif aux dernières tendances. Les cours d’orfèvrerie et d’argenterie, en revanche, valorisent énormément la créativité. La pratique et la théorie vont de pair dans chaque cours. En tant qu’orfèvre, vous apprendrez à concevoir vos produits, à les dessiner en 2D et en 3D, et à les façonner. Les stages constituent une étape incontournable. Les étudiants apprennent beaucoup dans les ateliers des professionnels.

Pas étonnant donc que des étudiants venus de tout le pays… et au-delà s’inscrivent à Schoonhoven pour devenir orfèvres.

Pas deux jours identiques

Si vous vous demandez à quoi ressemble une journée de travail type pour un orfèvre, sachez que c’est extrêmement varié : l’artisan est amené à réparer des bijoux, rendre ses clients heureux en leur proposant des modèles uniques ou créer quelque chose de beau de ses propres mains. L’éventail est extrêmement large. La plupart des orfèvres travaillent en indépendants et ont leur propre atelier ou magasin. Mais ils peuvent aussi choisir d’être employés par un atelier d’orfèvrerie ou un bijoutier qui possède son propre atelier.

“Il s’agit d’une profession aux multiples facettes, qui va de l’orfèvre travaillant à son compte et qui fournit ses clients, des bijoutiers ou des galeries, à l’orfèvre possédant son propre magasin pour y fabriquer et vendre des bijoux. Il existe également des orfèvres spécialisés dans le sertissage des pierres précieuses ou dans la réparation ou la restauration de bijoux pour des particuliers ou des entreprises”, détaille M. de Kruijf. Où que les étudiants aillent travailler par la suite, grâce à leur formation, ils retomberont toujours sur leurs pieds.

Des étudiants venus de tout le pays

Pas étonnant donc que des étudiants venus de tout le pays… et au-delà s’inscrivent à Schoonhoven pour devenir orfèvres. “Chaque année, notre programme reçoit une centaine d’étudiants qui postulent pour le cours. Un intérêt marqué pour la fabrication de bijoux est bien sûr indispensable. Et c’est un plus si un étudiant se révèle habile de ses mains. Le parcours n’est pas toujours facile, et mieux vaut être motivé, poursuit M. de Kruijf. Au cours de leur formation en orfèvrerie, les étudiants apprennent beaucoup de choses pratiques, dont l’orfèvrerie au sens large du terme bien sûr, mais ils se familiarisent aussi avec le design et la conception spatiale. Quant aux spécialisations, elles concernent notamment la gemmologie ou le dessin sur ordinateur.”

Une école qui donne le la

La Vakschool Schoonhoven est particulièrement appréciée au sein du Benelux. Les 125 ans d’existence de l’école, l’enseignement de qualité qu’elle délivre et le grand choix de formations proposées n’y sont évidemment pas étrangers. “J’entends souvent dire que nos élèves sont particulièrement débrouillards dans la résolution des problèmes, se réjouit l’enseignant. Outre la formation de base, nos étudiants passent également une année en stage dans des entreprises très réputées qui nous aident depuis des années à maintenir la qualité de la formation à un niveau élevé.”

Le fait que les étudiants apprennent leur artisanat auprès de professeurs expérimentés, et ce dans une atmosphère agréable et personnalisée, contribue également à la popularité de l’école. Ceux qui rêvent d’une carrière d’orfèvre sont invités à découvrir les lieux lors d’une journée portes ouvertes ou de la journée nationale de l’argenterie à Schoonhoven. Ou tout simplement à pousser la porte d’un atelier d’orfèvrerie de la région. Tant il est vrai qu’il s’agit d’une profession particulièrement fascinante.