La Fondation WOSTEP, une école horlogère unique en son genre

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GARDIENNE DE LA PLUS HAUTE QUALITE ET DE L’ARTISANAT

La Fondation suisse WOSTEP est une école horlogère neutre et indépendante, doublée d’un centre de perfectionnement qui s’adresse à tous les acteurs du monde de l’horlogerie : responsables et horlogers du service à la clientèle, entretien et réparation, mais aussi fabricants de montres, personnel de vente,… L’institut a été fondé en 1966 et reçoit l’appui des plus grands noms de l’industrie horlogère suisse. WOSTEP remplit une double mission. D’une part, fournir aux manufactures un vivier de talents formés dans les règles du métier. D’autre part, assurer la pérennité de la plus noble tradition horlogère suisse et répandre cette excellence et ces très hautes normes de qualité dans tout l’univers de la montre.

LES FORMATIONS

Pour ce faire, WOSTEP, basé à Neuchâtel, coopère avec quatorze écoles partenaires à l’international. WOSTEP leur propose un programme de 3.000 heures de cours, soit l’équivalent de la partie pratique du Certificat Fédéral de Capacité (CFC 4 ans) d’horloger-rhabilleur, reconnu par les autorités suisses. Il existe également un programme de 1.800 heures, correspondant au Certificat Fédéral de Capacité (CFC 3 ans) d’horloger de production. Le certificat décerné par WOSTEP est également reconnu par les employeurs du monde entier qui y voient l’indication fiable de solides compétences techniques et la preuve d’une excellente formation. “Avant, nous proposions aussi des cours de remise à niveau de six mois. C’était intéressant, notamment pour ceux qui se sont formés auprès de leurs proches sans avoir réellement suivi de cours. Mais nous avons constaté que c’était un cours trop long : les gens pouvaient difficilement se permettre de laisser leur commerce fonctionner cahin-caha pendant six mois”, reconnaît Marco Schommer, directeur de WOSTEP et ancien responsable du service après-vente chez Bulgari. Une autre formule, répartie sur 6 semaines et correspondant à 80% du contenu de l’ancien cours, est actuellement proposée. Réservée aux horlogers possédant déjà une solide expérience pratique, elle se compose d’un premier cours de 3 semaines, consacré au réglage de précision, et d’un second cours, d’une même durée, consacré au chronographe et pouvant être suivi soit à la suite du premier soit séparément. Depuis 2013, WOSTEP organise un Customer Service Polishing Technician Program. Cette formation de quatre mois est entièrement consacrée à l’apprentissage des diverses techniques liées au polissage, appliquées en service après-vente et permettant de rendre aux montres leur aspect et leur esthétique d’origine : sablage, lapidage, meulage, feutrage, satinage, polissage, avivage, et nettoyage. A cela s’ajoutent des cours à la carte, d’une durée de quelques jours à quelques semaines, destinés à toute personne active dans le métier et désireuse de compléter son bagage : cours de tournage ou de polissage par exemple, ou encore formation pour formateurs.

LES ETUDIANTS

Chaque année, 150 à 200 personnes, parmi lesquelles un nombre croissant de femmes, sont formées à Neuchâtel et dans les quatorze écoles partenaires de WOSTEP. Un chiffre non négligeable pour un secteur d’activité qui reste assez confidentiel. Faut-il le préciser ? A la sortie, nombreux sont ceux qui trouvent un emploi “Les étudiants ont d’excellentes chances d’être engagés, certains signant parfois déjà un contrat lors de leur stage de fin de formation”, précise Marco Schommer. Cette année, à Neuchâtel, huit étudiants sont inscrits au programme de 3.000 heures. Agés d’au minimum 21 ans, et bénéficiant déjà d’une expérience professionnelle hors secteur horloger, ils ont tous fait preuve d’une dextérité hors norme lors des tests d’entrée. “Nous accueillons des étudiants de toutes origines et de tous horizons”, assure Marco Schommer. “Nos partenariats et le soutien de nombreuses grandes marques nous valent une certaine réputation, si bien que nous attirons des étudiants du monde entier, de l’Estonie à la Corée”. Les étudiants suisses, quant à eux, choisissent généralement de suivre leur formation dans l’une des écoles gouvernementales auprès desquelles une grande partie des frais de formation sont couverts.

ET DEMAIN

Assurer la transmission des savoir-faire et la plus haute qualité, en gardien des compétences et de l’artisanat, telle est la mission du WOSTEP. “En 2020, nous aurons mis au point un nouvel examen standardisé. Elaboré en phase avec les écoles d’horlogerie suisses, sur une base de formation et d’évaluation communes, il permettra d’assurer une objectivité maximale lors des examens et de garantir aux marques de l’industrie horlogère suisse un service clientèle de même qualité pour le Swiss made à travers le monde”. Préserver cette exigence de qualité est une noble et importante mission. “Elle représente en même temps un challenge majeur car même dans un domaine comme le nôtre où tout change lentement, ajoute M. Schommer, on doit sans cesse accélérer la cadence. A l’ère de l’automatisation, il apparaît plus indispensable que jamais de poursuivre cette mission afin de préserver et promouvoir les savoir-faire manuels et techniques qui font la reputation de notre industrie et le bonheur des connaisseurs et passionnés d’horlogerie à travers le monde”.