Watchmespot
Etudiant et blogueur, il avoue être un grand fan de montres. Sa spécialité ? Photographier les montres au poignet de leur possesseur. Et poster des commentaires “sans filtre” sur son blog et son Instagram très suivis. Nous lui avons demandé de nous parler de sa passion pour le watchspotting (littéralement : repérage de montres), de son blog Watchmespot et des raisons de son succès.
THAT’S ENTERTAINMENT
M.S. est un garçon modeste. Alors qu’on ne compte plus les blogueurs stars qui recherchent la lumière, lui aime rester dans l’ombre. Watchmespot compte pourtant des milliers de followers enthousiastes. Or, peu d’entre eux savent qui est M.S., et il ne tient pas à ce que cela change. Son objectif : divertir à coup de posts (hilarants) sur le watchspotting in the wild, façon reportage animalier, et donner des avis tranchés sur les marques et les modèles.
NOVATRICES ET EXCENTRIQUES
M.S. porte des montres depuis son enfance. Plus tard, il s’est mis à faire des recherches : sur les acteurs de luxe du secteur, sur les personnalités arborant tel ou tel modèle, et sur leurs motivations… Son premier coup de cœur est allé à une Omega vintage, acquise à prix doux. Aujourd’hui, il préfère les marques indépendantes, comme MB&F, Konstantin Chaykin, Urwerk, De Bethune… Des griffes confidentielles qui innovent, défrichent le terrain et ne manquent jamais d’inspiration.
GRANDS CLASSIQUES
Mais M.S. avoue aussi un faible pour certains modèles iconiques. Notamment la Rolex Submariner ou la Patek Nautilus, quasi inchangée depuis 1976 et qui fait l’objet de longues listes d’attente. Omega le séduit toujours. Ces classiques ont en commun un riche passé et une approche marketing géniale, un rayonnement archétypal et une valeur instrinsèque. Avec un bémol : M.S. regrette de ne pas (encore) pouvoir se les offrir…
L’HISTOIRE DERRIÈRE LA MONTRE
Le blogueur aime s’interroger sur les motivations des collectionneurs et amateurs de garde-temps, de modèles rares ou vintage, très loin des achats impulsifs. En général, il découvre une histoire cachée qu’il fait partager à ses followers. Précisons que ceux-ci ne sont pas forcément des connaisseurs avertis mais le ton léger, les récits juteux et les clins d’œil audacieux garantissent un plaisir de lecture qui peut devenir addictif.
TERRAIN DE JEUX VIRTUEL
Ce style malicieux et piquant plaît, même si M.S. touche parfois une corde sensible. Dommage pour ceux qui n’auraient pas le cuir assez dur… Instagram constitue pour lui le réseau idéal pour entrer en contact avec une vaste communauté d’amateurs de montres. M.S. s’émerveille de pouvoir partager sa passion avec d’autres et de recevoir en retour les réactions de personnes qui compte dans l’univers de l’horlogerie. Après son article consacré à Theo&Harris (entreprise US spécialisée dans les montres vintage), le fondateur, Christian Zeron, n’a pas hésité à partager la publication auprès de ses clients et de son réseau. Résultat pour M.S. : une flopée de nouveaux followers aux Etats-Unis.
CAPTAIN AMERICA
Pour prendre rendez-vous avec Romain Gauthier à Baselworld, M.S. a contacté Steven Rogers, le directeur de la communication : or il se trouve que Steven Rogers est aussi le nom de… Captain America ! Dans son article, M.S. avoue rêver de rencontrer son héros de jeunesse. La réaction de Steven Rogers ne s’est pas fait attendre : “Navré que la sécurité n’ait pas accepté mon bouclier et mon masque.” Sublime et motivant ! La preuve, s’il en fallait une, que les horlogers n’ont rien de “gars tristouilles en blouse de laborantin”.
UN HOBBY QUI TAPE JUSTE
Watchmespot séduit par ses textes soignés et ses photos léchées. M.S. a appris la macrophotographie sur le tas et avec l’aide de YouTube. Bon à savoir : il rédige ses textes, travaille ses photos, puis les poste depuis son iPhone ou son iPad. Ce qui lui permet de réagir partout et à tout moment. Un ordinateur se fondrait nettement moins dans son environnement, reconnaît-il. Porte-t-il lui-même une montre en permanence ? Mais oui ! Sans montre, une tenue n’est pas achevée, estime-t-il. Et quid de ses projets d’avenir ? M.S. répond tout de go qu’il aimerait vivre de son blog. En attendant, il profite pleinement de son hobby – et nous avec lui.
