De l’or dans les mains

La Haute Ecole de Joaillerie a vu le jour à Paris voici 152 ans, ce qui en fait le plus ancien établissement de bijouterie et d’arts appliqués en Europe, plus ancien même que l’école Boulle (1886). Une pépinière de talents que nous dévoile son directeur, Michel Baldocchi.

La Haute Ecole de Joaillerie (HEJ) accompagne depuis ses débuts, en 1867, l’évolution et le développement d’un secteur qui a toujours le vent en poupe. « Elle forme des praticiens et des concepteurs de bijouterie/joaillerie, mais aussi des infographistes et, demain, des responsables de la production. Notre mission consiste à rester ouverts sur le monde et à former aux métiers d’arts appliqués de la main, » explique Michel Baldocchi, directeur général de la HEJ.

Cette école faite pour le métier par le métier cultive un credo d’excellence, avec une spécificité : former un vivier d’étudiants passionnés et assurer l’avenir des métiers de la bijouterie/joaillerie en transmettant les savoir-faire traditionnels associés aux nouvelles technologies. Pas étonnant que les grands noms du secteur se disputent les diplômés de la HEJ. Avant de s’inscrire en formation initiale, pour un cursus de trois années, éventuellement suivies d’un mastère, les futurs étudiants doivent franchir le cap du concours d’entrée. Cette année, quelque 200 candidats tenteront leur chance, souvent des bacheliers qui ont entre 18 et 21 ans. Sésame en main, ils s’inscriront soit en filière fabrication (avec à la clé un Certificat Supérieur Joaillier), soit en filière création (un Bachelor Design Bijou).

Et ce n’est là qu’un aperçu des formations offertes par la HEJ. L’école abrite aussi un département de formation internationale et propose des formations en alternance ou des formations professionnelles continues : hautement techniques pour ce qui relève de la fabrication ou plus artistiques au sein de l’univers création (dessin de bijoux à main levée, dessin gouaché, création joaillerie et haute couture, moodboard…). D’où la nécessité pour les candidats de se plier à un test d’aptitude préalable, afin de cerner leur domaine de prédilection. A l’issue de cet enseignement pointu scintillent de belles perspectives d’emploi : 95 % des diplômés sont embauchés dans les trois mois suivant la fin des cours. L’école doit sa réputation d’excellence à une approche extrêmement pratique : ici, on s’immerge dans les métiers du secteur grâce à un champ de formations très large : du design de bijoux au métier de lapidaire, du sertissage au polissage, en passant par l’émail grand feu. Tout cela en collaboration étroite avec les professionnels du secteur, grâce à des stages et des ateliers.

La HEJ attire chaque année nombre d’adultes désireux de se reconvertir, ainsi que 10 à 15 % d’étudiants étrangers. C’est que le domaine du luxe et de la joaillerie se porte bien, merci pour lui ! Paris, berceau des plus grands noms du secteur – Mellerio dits Meller (406 ans d’âge), Cartier (170 ans), Boucheron (150 ans)… -, reste la capitale mondiale de la joaillerie. « Le volume des exportations françaises se chiffre chaque année à plusieurs milliards d’euros et cette branche du luxe a plus que jamais besoin d’artisans enthousiastes, » confirme Michel Baldocchi. Si l’acquisition de bijoux griffés constitue de fait un bon placement, l’acte d’achat reste avant tout affaire de coup de cœur et d’émotion. « En fin de compte, les bijoux sont le seul investissement que l’on ait tant de bonheur à porter ! conclut le directeur. Dans notre époque de dématérialisation, ce plaisir garde tout son sens et toute sa valeur. »

Pour en savoir plus : hauteecoledejoaillerie.com